Préambule

'est d'un besoin universel de reconnaissance et d'appartenance à une collectivité ou un clan qu'est né la représentation emblématique basée sur une conjugaison de symboles, de figures et de couleurs. Rapidement, les étendards, drapeaux et autres fanions fleurissent sur les champs de bataille.

Selon certains éléments, les premières traces écrites remonteraient au XI° siècle, alors que le premier hérault recensé décrivait à l'aube d'une bataille les éléments constitutifs des armes de chaque camp. Véritable spécialiste de ces emblèmes, le hérault doit être par ailleurs dans la capacité de restituer les faits d'armes de chacune des maisons qu'elles représentent.

L'évolution de la langue a fait naître l'Héraldique, tout droit issu de hérault, qui s'orthographie désormais héraut. Cette science a pour but d'étudier les blasons et les armoiries. L'étude des sceaux fait l'objet d'une autre discipline : la sigillographie, qui n'est pas abordée du tout sur ce site.


Le héraut

Avertissement : L'explication suivante se veut être une approche essentiellement technique de vulgarisation de cette science. Son approche, disons, plus mystique, plus artistique, plus spirituelle, ne figurera jamais dans ces pages. A cela une raison majeure : il faut systématiquement connaître le contexte dans lequel il a été créé, connaître la biographie de ceux qui les ont imaginé, ou, à défaut, leurs influences religieuses, littéraires ou artistiques, pour "lire" leur oeuvre. Décrire avec exactitude une oeuvre picturale, toute technique que puissent être ses fondements principaux, est une entreprise à la fois périlleuse et peut-être un peu prétentieuse. Il y aura toujours un message caché dans un dessin (ce qui n'est pas le cas en littérature!). Voilà pourquoi les cas pratiques décrits dans les pages d'histoire des communes se cantonnent à cette description technique. A noter toutefois que l'on dispose parfois de la signification du blason, auquel cas celle-ci est bien entendu mentionnée, voire mise en relation avec la dissection de l'écu.

Les termes mis en lumière d'une couleur rouge appartiennent au vocabulaire de l'héraldique.

 

De l'Art de décrire un blason

 

Trois axes orientent la création d'une armoirie :
 - Une représentation spirituelle ;
 - Une représentation artistique ;
 - Une grammaire graphique.

 

La partie élémentaire d'un blason est l'écu. Son agencement est identifié au moyen de trois zones :

 

L'habillage intérieur est constitué de ce que l'on nomme des émaux. Ceux-ci sont de trois types :

  Les métaux   Les couleurs   Les fourrures  
             
  Argent     Azur     Contre Hermine    
       
    Gueules      
      Contre Vair    
Orangé  
       
  Or     Pourpre     Hermine    
       
    Sable      
      Vair    
    Sinople      
       

 

Enfin, les écus peuvent être de formes diverses, selon les adaptations rendues nécessaires sur un plan pratique (joutes, guerres, ...), car enfin, le support original de l'écu, c'est le bouclier qu'utilisait son propriétaire pour se défendre au combat. Dans un premier temps, l'ornementation est de nature à effrayer son adversaire. Plus tard, elle sera le signe de reconnaissance d'un même groupe (clan, famille, tribu, armée, ...). Parmi ces formes, notons celles-ci :

 

 

         
 

Ecu des dames

  Ecu des demoiselles   Ecu Français   Ecu Français (XIII° s.)   Ecu classique   Ecu de tournois  
                         
             
  Ecu Suisse   Ecu Ibérique   Ecu Polonais   Ecu Anglais   Ecu Allemand   Ecu Italien  

 

L'écu est symboliquement divisé en neuf zones nommées cantons réparties comme suit : canton dextre du chef, chef, canton senestre du chef, flanc dextre, coeur, flanc senestre, canton de la pointe dextre, pointe et canton de la pointe senestre. Ces zones ne sont d'aucune utilité dans une description physique.

 

Les parties dextres (droites), désignent les parties qui se trouvent à la gauche de l'écu. L'écu  porté par un chevalier à son bras, le côté visible à la gauche correspond bien à sa droite. Or l'écu (le blason) est représentatif de son porteur...
 

Le découpage physique autorisant une simple description visuelle s'appelle le partitionnement. D'autres découpages peuvent s'y superposer, ce qui rend, à terme, la description ardue, voire même abstruse, pour un novice. Ce partitionnement s'appuie sur les neuf points ci-dessus définis. Les façons dont s'opèrent les découpages ci-dessous se nomment partitions principales, par opposition aux partitions dites ternaires, dont la description est faite dans le second tableau.

 

 

       
  Plain   Parti   Coupé   Tranché   Taillé  
                     
           
Ecartelé Ecartelé en sautoir Parti, coupé, tranché, taillé Sur le tout Sur le tout du tout

 

 

 

 

 

 

 

Partitionnement principal

 

 

  Tiercé en fasce   Tiercé en pal   Tiercé en bande   Tiercé en barre   Tiercé en pairle  

 

 

 

 

  Coupé mi-parti en pointe   Coupé mi-parti en chef   Parti mi-coupé à dextre   Parti mi-coupé à senestre  

 

 

 

 

Partitionnement ternaire

 

 

Des combinaisons de partitions peuvent exister. Elles sont alors nommées répartitions. Elles sont perceptibles dès lors que l'on cloisonne des quartiers de partition, qu'elle soit principale ou ternaire.

                 

>>>>>   Zone en construction   <<<<<

 

Chaque quartier ou partie sera donc : réparti, recoupé, retaillé, ou retranché, suivant s'il est parti, coupé, taillé ou tranché.
Normalement, il s'agit de redécouper le blason en parcelles rectangulaires de 6, 8, 10, 12, 16, 20, 24, 28, ou 32 parcelles. Les exceptions telles le gironné ou l'écartelé en sautoir peuvent être considérées comme appartenant à la même famille.
Le meilleur moyen de se faire une idée, est de regarder des exemples ! :-))
Encore un petit détail, quel que soit le type de découpage, lorsqu'il s'effectue dans un quartier, il se nomme contre. Les plus usités sont, le contre-écartelé, le contre-écartelé en sautoir et le contre-gironné. On ne précise pas la position du contre lorsqu'il est situé dans le premier quartier.